Le film a été tourné à Dunkerque sur toute l’année 2016, à raison d’une friterie par mois. Ainsi, les saisons défilent, mais également les heures puisque la baraque à frites filmée en janvier correspond à l’ouverture du midi et celle de décembre à la fermeture du soir.
Ce n’est pas uniquement les différentes architectures qui nous plaisaient, et notre souhait pour ce film n’était bien évidemment pas celui de montrer la meilleure méthode pour faire des frites. Nous voulions plutôt donner à voir ce que l’on pourrait juger d’inintéressant, la banalité du rien ou plutôt celle du peu, ce que l’on ne voit pas, le calme, le silence, les sons environnants, les attentes - celles des commerçants puis celles des clients - l’ouverture et la fermeture de la friterie... Ce qui se passe vraiment. Le temps.
Ce film résume un regard d’un an posé sur un couple de retraités et leur fils cultivant la Victoria (variété de pommes de terre). Vingt-six minutes où nous les suivons de l’achat des plants à la cuisson des frites, en passant par la plantation, la pousse et la récolte de leurs pommes de terre dans leur jardin ouvrier situé en banlieue de Dunkerque.